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La première chose à prendre en considération, c’est l’emplacement même du potager. Combien de désillusions n’ont d’autre cause que le non-respect des critères suivants :

  • terrain horizontal, ou en faible pente, et nivelé, même s’il doit être découpé en plusieurs parcelles situées à des niveaux différents et séparées par des murets ;
  • terrain bien exposé, c’est à dire dégagé au sud, protégé des vents. Les fonds de vallées encaissées, où les genlées sont fréquentes, sont défavorables ;
  • sol le plus profond (30cm minimum au-dessus de la roche-mère) et le plus riche possible.

Il faut insister sur le fait que, si le jardinage biologique permet, grâce au compostage, aux engrains verts et à la couverture du sol, d’améliorer à la longue un sol médiocre, il n’y a rien à faire pour remédier à une mauvaise situation.

Une certaine organisation ne nuit en rien au charme et à l’esthétique d’un jardin potager ou fruitier. Le foisonnement végétal a tôt fait de peupler les longues perspectives, et la multiplicité des espèces divertit l’oeil, faisant oublier la rigeur du plan initial.

La ligne droite et le rectangle, s’ils n’entravent aucunement les mécanismes biologiques, facilitent au plus haut pointl’intervention du jardinier. Le jardin circulaire ou pointilliste sera donc une exception mûrement réflechie.

Bref, s’il a un stade où le jardinier doit faire preuve d’autorité, c’est au moment de la conception spatiale de son jardin. Il a tout loisir, ensuite, de laisser faire la nature …

 

Ce qu’il faut faire pour bien organiser son potager biologique

 

  1. Allée principale du potager tracée de manière à briser la perspective. Cette mesure d’ordre esthétique est superflue dans les petits jardins (moins de 200m²). La largeur de cette allée doit être de 80cm minimum pour permettre le passage d’une brouette.
  2. Aire de compostage proche de l’entrée (pour limiter les déplacements), cachée à la vue et abritée du soleil par des arbustes. Les dégagements doivent être suffisants pour permettre les mouvements (5m minimum entre les lignes d’arbustes).
  3. Châssis ou ados exposés au sud, abrités au nord et situés à proximité de l’entrée, pour limiter les déplacements lorsqu’il faut alelr ouvrir ou fermer les châssis.
  4. Parcelles cultivées de largeur constante (1,10 à 1,30 m, de façon à pouvoir accédder facilement au milieu), séparées par des sentiers de 30cm. Certaines cultures (pomme de terre, potiron) peuvent occuper plusieurs planches à la suite, ce qui entraîne la suppression provisoire des sentiers. La culture en planches permet d’associer des cultures car chaque planche peut comporter de 2 à 5 lignes. Il est pratiquement indispensable de piqueter chaque coin de planche : utiliser des tronçons de tube électrique ou de tuyau d’arrosage usagé, plutôt que des piquets de bois. Les sentiers peuvent sans inconvénient être enherbés, car c’est meilleur pour le sol que de rester nu. Mais il faut, dans ce cas, couper l’herbe de temps en temps à la houe, à la cisaille à bordure, à la faucille ou à la tondeuse à fil. Il est aussi possible de couvrir allées et sentiers avec de la paille, des copeaux, de la sciure de bois, des écorces, etc. Le dallage est une bonne solution pour les petits potagers.
    Le système de culture « en planches » décrit plus haut présente l’avantage de découper le potager en parcelles égales que l’on peut numéroter. Il est alors facile d’organiser une rotaion des cultures.
    Mais les sentiers prennent de la place et sont un lieu privilégié d’envahissement par les mauvaises herbes. Dans les petits jardins, ou dans les terrains peuplés d’adventices vivaces (rumex, renoncule, etc.) on pourra se passer de sentiers. Dans ce cas, on couvrira systématiquement les interlignes et on numérotera les lignes de façon à permettre une rotation.
    Ce système est à la base d’une méthode particulière de jardinage biologique mise au point par en Allemagne par Gertrud Franck : le jardinage en cultures associées (si cette lecture vous itnéresse, voir liens ci-dessous). Comme son nom l’indique, cette méthode pratique systématiquement l’association des cultures.
  5. Point d’eau central, ce qui diminue les déplacements de presque 50% pour l’arrosage, si celui-ci est fait à l’arrosoir.
  6. Arbes et arbustes fruitiers regroupés à la périphérie du potager (de préférence à l’ouset et au nord), pour éviter que les légumes ne se trouvent à l’ombre et pour servir de brise-vent. En plein potager, les arbres rendent l’entretien et la circulation plus difficile.

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