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Posséder un puits dans son jardin est une véritable aubaine pour ceux qui souhaitent profiter d’une source d’eau naturelle pour l’arrosage, l’irrigation ou même l’alimentation en eau domestique. 

Cependant, pour exploiter pleinement cette ressource, il faut commencer par choisir la pompe de puits adaptée à la profondeur de votre installation. Ce choix n’est pas anodin, car une pompe inadaptée peut entraîner des problèmes d’efficacité, de consommation énergétique et même de durabilité de l’équipement. 

Allez, sans plus attendre je me propose de vous guider pas à pas pour sélectionner la pompe idéale en fonction de la profondeur de votre puits et de vos besoins spécifiques.

Premier critère : la profondeur du puits

La profondeur de votre puits est le premier critère à prendre en compte lors du choix de votre pompe. Elle détermine non seulement le type de pompe à utiliser, mais aussi les caractéristiques techniques nécessaires pour assurer un fonctionnement optimal.

Puits peu profonds (moins de 8 mètres) : la pompe de surface

Si votre puits a une profondeur inférieure à 8 mètres, une pompe de surface sera généralement suffisante pour répondre à vos besoins. Ce type de pompe est installé hors de l’eau, à proximité du puits, et aspire l’eau grâce à un tuyau plongeant dans la nappe phréatique.

Les avantages de la pompe de surface sont multiples. Tout d’abord, elle est facile à installer : nul besoin de descendre dans le puits ou de réaliser des travaux complexes. Son entretien est également simplifié, car tous les composants sont accessibles depuis la surface. De plus, elle est parfaitement adaptée aux petits besoins domestiques, comme l’arrosage du jardin, le remplissage d’une piscine ou l’alimentation en eau d’un système d’irrigation.

Cependant, la pompe de surface présente une limitation majeure : elle n’est pas efficace pour des profondeurs supérieures à 8 mètres. Au-delà de cette distance, la capacité d’aspiration diminue considérablement, ce qui rend son utilisation inadaptée pour les puits plus profonds.

Puits profonds (plus de 8 mètres) : la pompe immergée s’impose

Pour les puits dont la profondeur dépasse 8 mètres, il est recommandé d’opter pour une pompe immergée. Contrairement à la pompe de surface, la pompe immergée est installée directement dans l’eau, au fond du puits. Elle pousse l’eau vers la surface plutôt que de l’aspirer, ce qui lui permet de fonctionner efficacement même à de grandes profondeurs.

La pompe immergée offre plusieurs avantages significatifs. Elle est capable de pomper l’eau jusqu’à 30 mètres de profondeur, voire plus, ce qui la rend idéale pour les puits profonds. De plus, étant immergée, elle est silencieuse, ce qui contribue au confort d’utilisation. Elle n’a également aucun problème d’amorçage, car étant constamment en contact avec l’eau, elle est toujours prête à fonctionner.

Si vous recherchez la pompe idéale pour votre puits profond, je vous invite à trouver la pompe adaptée à vos besoins spécifiques.

La hauteur manométrique totale (HMT) : un paramètre clé

La hauteur manométrique totale (HMT) est un élément essentiel à considérer lors du choix de votre pompe. Elle représente la pression nécessaire pour transporter l’eau du fond du puits jusqu’au point d’utilisation, en tenant compte des différentes résistances rencontrées sur le trajet.

Calculer la HMT pour une installation optimale

La HMT se calcule en additionnant plusieurs composantes :

  1. Hauteur géométrique de refoulement (Hr) : c’est la distance verticale entre le niveau de la pompe et le point le plus élevé où l’eau est utilisée.
  2. Hauteur géométrique d’aspiration (Ha) : pour les pompes de surface, c’est la distance verticale entre le niveau d’eau dans le puits et la pompe. Pour les pompes immergées, cette valeur est nulle.
  3. Pertes de charge (Pc) : elles sont dues aux frottements de l’eau dans les tuyaux, aux coudes, aux vannes et aux autres obstacles. Elles dépendent de la longueur et du diamètre des canalisations.
  4. Pression résiduelle souhaitée au point d’utilisation (Pr) : généralement exprimée en mètres de colonne d’eau (1 bar = 10 mètres de colonne d’eau).

La formule pour calculer la HMT est la suivante :

HMT = Hr + Ha + Pc + Pr

Une fois la HMT calculée, vous pourrez choisir une pompe dont les caractéristiques correspondent à cette valeur, assurant ainsi un fonctionnement efficace et durable de votre installation.

L’importance de la HMT pour les puits profonds

Pour les puits profonds, la HMT est particulièrement importante, car la hauteur de refoulement est élevée. Une pompe avec une HMT insuffisante ne pourra pas fournir l’eau à la pression nécessaire, ce qui se traduira par un débit insuffisant au point d’utilisation. À l’inverse, une pompe surdimensionnée consommera plus d’énergie et s’usera plus rapidement. Il est donc crucial de bien dimensionner la HMT pour optimiser votre installation.

Déterminer le débit et la pression nécessaires

Outre la profondeur du puits et la HMT, il est essentiel de définir vos besoins en débit et en pression pour choisir la pompe adéquate.

Le débit : adapter la capacité à vos besoins

Le débit d’une pompe, exprimé en mètres cubes par heure (m³/h), correspond à la quantité d’eau qu’elle peut fournir sur une période donnée. Vos besoins en débit dépendent de l’utilisation que vous ferez de l’eau pompée.

  • Arrosage du jardin : pour un arrosage manuel ou avec des arroseurs simples, un débit de 1 à 2 m³/h peut suffire.
  • Alimentation d’un foyer : pour une maison de 5 personnes, un débit d’environ 2 m³/h est souvent recommandé pour couvrir les besoins en eau potable, douche, lessive, etc.
  • Irrigation agricole ou usage intensif : des besoins plus importants en eau nécessitent un débit supérieur, adapté aux équipements utilisés (systèmes d’irrigation, aspersion, etc.).

Il est important de ne pas surdimensionner le débit, car une pompe trop puissante consommera plus d’énergie et pourra entraîner une usure prématurée du système.

La pression : garantir un usage confortable

La pression, mesurée en bars, influence le confort d’utilisation de l’eau au point de sortie. Une pression insuffisante peut rendre l’arrosage inefficace ou provoquer un débit faible aux robinets.

  • Usage domestique : une pression de 2 à 3 bars est généralement suffisante pour un usage confortable dans une habitation (robinets, douche, électroménager).
  • Irrigation ou arrosage automatique : certains équipements nécessitent une pression minimale pour fonctionner correctement (asperseurs, tuyaux poreux, etc.).

La pression nécessaire doit être intégrée dans le calcul de la HMT pour s’assurer que la pompe fournira l’eau à la pression requise.

Autres critères techniques à contrôler

Au-delà des paramètres principaux, plusieurs autres critères techniques peuvent influencer le choix de votre pompe de puits.

Les matériaux : opter pour la robustesse et la durabilité

La qualité des matériaux de la pompe est déterminante pour sa longévité, surtout si elle est destinée à une installation à long terme. Les pompes en inox sont souvent privilégiées pour leur résistance à la corrosion et leur robustesse. Elles sont particulièrement recommandées si l’eau du puits contient des éléments corrosifs ou si la pompe est immergée en permanence.

L’amorçage : simplicité et efficacité

Les pompes immergées ont l’avantage d’être auto-amorçantes, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas besoin d’être remplies d’eau manuellement avant la mise en route. Cette caractéristique simplifie grandement leur utilisation, notamment dans les puits profonds où l’accès à la pompe est limité. Les pompes de surface, en revanche, peuvent nécessiter un amorçage manuel, ce qui peut être contraignant en cas de désamorçage fréquent.

Les options supplémentaires : sécurité et confort d’utilisation

  • Flotteur intégré : un flotteur permet de protéger la pompe contre la marche à sec en coupant automatiquement son fonctionnement lorsque le niveau d’eau est trop bas. Cela évite les risques de surchauffe et prolonge la durée de vie de la pompe.
  • Clapet anti-retour : ce dispositif empêche l’eau de redescendre dans le puits lorsque la pompe est arrêtée, maintenant ainsi le circuit rempli et évitant les problèmes de réamorçage.
  • Réservoir à vessie : associé à la pompe, un réservoir à vessie permet de constituer une réserve d’eau sous pression, assurant une alimentation constante et réduisant les cycles de démarrage et d’arrêt de la pompe. Cela contribue à économiser de l’énergie et à limiter l’usure du moteur.

Tableau récapitulatif des caractéristiques des pompes de puits

Critère Pompe de surface Pompe immergée
Profondeur du puits Moins de 8 mètres Plus de 8 mètres
Installation Hors de l’eau, à proximité du puits Immergée, au fond du puits
Amorçage Peut nécessiter un amorçage manuel Auto-amorçante
Entretien Facile, accessible depuis la surface Plus complexe, nécessite de remonter la pompe
Niveau sonore Peut être bruyante (selon le modèle) Silencieuse
Matériaux recommandés Fonte, acier inoxydable Inox (pour résistance à la corrosion)
Options supplémentaires Clapet anti-retour, filtre Flotteur, clapet anti-retour, réservoir à vessie
Usage recommandé Arrosage du jardin, petits besoins domestiques Alimentation en eau domestique, irrigation, usage intensif

Un choix réfléchi pour une utilisation optimale

Choisir la pompe de puits adaptée à la profondeur de votre installation est essentiel pour garantir une exploitation efficace et durable de votre source d’eau. En prenant en compte la profondeur du puits, la hauteur manométrique totale, le débit et la pression nécessaires, ainsi que les caractéristiques techniques et options supplémentaires, vous serez en mesure de sélectionner la pompe qui répondra parfaitement à vos besoins.

N’oubliez pas que chaque installation est unique. Il peut être judicieux de consulter un professionnel pour affiner votre choix et vous assurer que tous les paramètres sont correctement pris en compte. 

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